lundi 24 juillet 2017

[BACKGROUND] Vue globale des Cultures

Murphy a noté qu'à l'intérieur du monde civilisé, il existait deux catégories de gens se distinguant par leur comportement. L'une composée de gens civilisés, constructifs et sains d'esprit (ce qui ne veut pas dire qu'ils soient nécessairement aimables), l'autre regroupant les natures chaotiques et destructrices, allant jusqu'à la folie malsaine. Le seul inconvénient, c'est qu'il est parfois difficile pour un observateur extérieur de distinguer l'une de l'autre. Tout dépend d'où vous venez et de qui vous connaissez.

Relations culturelles : la plupart des civilisations cultivées s'entendent entre elles, mis à part, bien sur, les individus asociaux que l'on retrouve partout. Ceux-ci sont traités de diverses manières : (a) on les ignore superbement dans l'espoir qu'ils vont lentement disparaître à coup de relations incestueuses; (b) on les mets en quarantaine à l'aide d'un boycott commercial généralisé; (c) ils se font tabasser par des coalitions lorsqu'ils se montrent trop arrogants.
Bien que le fait de se considérer comme la culture la plus évoluée soit un trait commun à chaque culture, certaines affichent leur supériorité de façon plus ostensible que d'autres. En général, ce sentiment de supériorité s'exprime de façon inconsciente et de manière relativement subtile, un peu de la même manière que les personnes de classes différentes réagissent l'une envers l'autre. Il est rare qu'une telle attitude entraîne une réaction hostile ou agressive. Toutefois, les faux pas diplomatiques ne sont pas à exclure.
Il est d'ailleurs bien connu qu'à n'importe quel moment, il y aura toujours deux cultures en train de se trucider quelque part. Ceux qui ne sont pas impliqués prient pour que ce soit le plus loin possible de chez eux et que ni l'une ni l'autre faction ne leur doive de l'argent.
La pratique de la diplomatie est le passe-temps favori des nations et des principautés les plus nanties. La diplomatie est considérée comme la profession des dandys, des hommes d'états à la retraite ou bien des enfants terribles que l'on veut tenir à l'écart, suite à un scandale. Ces personnes, qui ont été affectées ou qui se sont elles-mêmes affectées à des postes diplomatiques, vivent dans un tourbillon de buffets mondains et de réunions à huis clos ponctués de cérémonies officielles lors des déplacements à l'étranger. Les cercles diplomatiques sont rarement considérés comme participant au maintien et à l'amélioration des cultures civilisées.
Toutefois, après plusieurs canapés de reptile bien arrosés, les factions opposées parviennent parfois à tomber d'accord sur un compromis ou un autre. Malheureusement, ces "accords" sont en général revus et corrigés à un tel point que, par la suite, les gouvernements ne les ratifient jamais. Cela n'empêche pas que la diplomatie soit considérée comme nécessaire au bon déroulement des relations extérieures, même entre deux camps ennemis. Et n’oublions pas de mentionner les débouchés possibles pour les services d'espionnage - ce qui, bien évidemment, ne se produit jamais, puisque entre gentlemen la confiance règne. C'est la raison pour laquelle on a recours aux services d’une tierce personne.

Commerce et échanges : n'importe quel quidam sait que le commerce, c'est-à-dire l'exportation de la production ou des services, produit de la richesse. Le commerce s'épanouit à l'intérieur des communautés bienveillantes. Celles-ci ont un intérêt bien compris à ce que les voies commerciales soient protégées. Il existe pour cela une pléthore d’accords commerciaux et de traités (bien que ceux-ci aient souvent été à l'origine des conflits !). Un flot continu de caravanes de marchands parcourent les étendues entre les villes principales, tandis que les colporteurs vont jusqu'aux villages les plus éloignés. Une fois sur le territoire d'un dictateur ou d'un gouvernement local, ces caravanes sont souvent assistées par l'armée, bien qu'il soit parfois nécessaire de lui faire un don en échange.
Le commerce est un sujet en grande vogue dans les salons et les réceptions mondaines qui ont lieu dans la capitale. Il n'y a là rien d'étonnant puisque ce sont souvent les même personnes qui sont les principaux actionnaires ou assureurs de ces produits. Tout le monde préconise le libre échange, du moment qu'il est favorable, c'est-à-dire qu'il est plus libre pour eux que pour les autres. Les autres sujets de conversation mondaine sont les taxes et la TVA - c'est-à-dire les moyens de décourager les étrangers d'exporter leurs produits en les taxant lorsqu'ils franchissent la frontière, ou en augmentant leur prix de vente, ou en empochant la TVA. Voilà encore quelque chose que tout le monde impose aux autres, tout en criant au scandale lorsque quelqu'un d'autre le lui impose. Pour finir, il y a un mot que tout investisseur se garde bien de prononcer en compagnie de gentlemen : quotas.
Les produits et les services s'échangent généralement contre tut ce que le vendeur accepte de recevoir en retour. Dans les localités plus reculées, cela implique souvent une procédure de marchandage où pierres et métaux précieux, cartes téléphoniques et cartes postales sont monnaie courante. Les plus grande métropoles fabriquent souvent leur propre monnaie. Les opinions varient souvent quant à la valeur de ces monnaies, selon qu'elles sont faites en métal précieux ou en pâte à modeler. Un critère sûr est la valeur que les marchands (ou les bandits) de la vallée voisine lui accordent. Voilà pourquoi les échangeurs de monnaie sont à la fois prisés et détestés...

"Dans la vie, il y a ceux qui jouent du piano, et il y a ceux qui les portent." 

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